Découverte de la photo équestre
Si on m’avait dit il y a quelques années que je ferai de la photo équestre… ! Imaginez-vous, en habitant sur Paris et n’étant pas cavalier moi même ? Improbable.
Depuis, les choses ont légèrement changées…
Découverte…
Tout commence avec ma chère et tendre, passionnée d’équitation depuis plusieurs années. En toute logique, c’est par sa passion et en l’accompagnant à ses cours, que j’ai découvert cet univers qui m’était alors complètement inconnu.
Si au départ, il s’agissait simplement de partager ces moments avec elle, j’ai fini par venir avec l’appareil photo autour du cou, dans le but d’immortaliser sa participation à un concours de sauts d’obstacles organisés par son club.
Et à ma propre surprise… j’y ai pris goût !
Mais avant de vous faire part de mon ressenti ou de parler un peu plus détails techniques, précisons un petit point… Globalement, de ce qu’en j’en ai vu pour le moment, je sépare la photo équestre en deux grandes catégories :
- les photos que je qualifierai d’ “intimistes” : cheval calme, préparation de celui-ci, rapport entre le cavalier et son cheval, …
- les photos “sportives” : cheval en action, sauts, concours, exercices, …
Si je n’ai pas encore trop essayé la première catégorie, je me suis essayé à la deuxième avec grand intérêt…
Une pratique complètement différente…
Déjà, techniquement, c’est une pratique de la photographie qui change beaucoup de ce que j’ai pu faire auparavant. De manière générale, et en particulier avec les portraits et la macro, je peux prendre mon temps sur la composition. Réfléchir à l’avance au résultat que je souhaite obtenir, “construire” ma photo, régler tel ou tel paramètre de l’appareil, faire un essai, puis opérer des modifications, essayer un autre cadrage, une luminosité différente, etc.
En photo équestre (dites “sportives” tout du moins), l’instantané est roi ! Il n’y a souvent pas de deuxième chance possible pour capturer un moment précis.
Conséquence directe, cela demande de s’adapter très vite aux conditions de prise de vue. Via son propre placement (lorsque c’est possible) mais surtout, être capable de choisir rapidement les bons réglages de son appareil. En effet, en extérieur, la carrière est assez grande et les zones d’ombres nombreuses et espacées. Pire, lorsque les jours se font plus courts, la luminosité se fait vite manquante en soirée (horaires des cours auxquels j’assiste).
Régler la sensibilité de la luminosité tout en gardant une bonne vitesse d’obturation pour figer le mouvement du cheval devient un casse-tête de tous les instants. Alors heureusement, de nos jours les appareils photos ont de quoi nous aider : des autofocus véloces, des plages d’ISOs élevées, un mode rafale performant… Mais malgré tout, cela reste un domaine exigeant : il faut être réactif et savoir ce que l’on fait. Un faux pas et on se retrouve vite avec beaucoup de photos ratées…
De plus, au delà de la technique, la chance joue aussi son rôle. En effet, celle-ci est nécessaire pour réussir à avoir une composition intéressante : avoir au même instant un belle posture du cheval ET une expression du cavalier sans les yeux fermés ou au visage grimaçant (ça reste du sport !)… Pas toujours facile et souvent aléatoire !
Evidemment, dit comme ça, la photo équestre parait loin d’être facile… Et c’est le cas ! Surtout au début. Mais cela ne rend la chose que plus intéressante car cela laisse beaucoup de latitude pour s’améliorer.
De mon côté, comme je découvre, je suis encore loin de maîtriser. La plupart de mes clichés sont des tâtonnements pour me rendre compte de ce qui marche ou ne marche pas. Comme d’habitude, j’avance en autodidacte curieux et particulièrement intéressé.
Et ce n’est pas fini…
Avant de finir cet article, je voudrais aussi évoquer un point qui m’intéresse particulièrement dans la photo équestre : le rapport entre le cavalier et son cheval.
Bien que n’étant pas (encore ? ;) cavalier moi même, on sent qu’il existe une relation particulière entre ces cavaliers et leurs montures. Ils se “connaissent”, ont leurs habitudes… A force de les côtoyer cela se ressent réellement.
De plus, je dois avouer que le cheval s’est révélé à mes yeux et à travers la photo, comme un animal véritablement “majestueux”, avec un côté “noble”, mêlant grâce et puissance. Et c’est cette puissance en mouvements que j’aime figer sur mes clichés, tout en capturant le sourire des passionnés qui sont dessus (parfois tant bien que mal ;).
En bref, vous l’aurez compris, cette pratique photographique me plait beaucoup ! Au point que désormais, j’accompagne ma moitié presque à chaque fois que cela est possible. Cerise sur le gâteau, cela nous permet de mêler nos passions pourtant bien différentes, en un seul et même moment !
Maintenant, avec l’hiver, les sorties équestres en extérieures se font plus rare… Du coup, les photographies aussi : en intérieur la luminosité et le placement ne permettent pas vraiment de s’exprimer comme on le souhaiterai. C’est un peu la deuxième partie du boulot qui commence : trier et sélectionner quelques photos pour vous les présenter ici même. Puis pourquoi pas, essayer la photo équestre que je qualifie de plus “intimiste”. Pour cela, il faudra jouer avec les bons objectifs, la luminosité et la complicité des cavaliers… Un autre défi !